Qu’est-ce que c’est ?

Un métavers (de l’anglais metaverse, contraction de meta universe, c’est-à-dire méta-univers) est un monde virtuel fictif. Le terme est régulièrement utilisé pour décrire une future version d’Internet où des espaces virtuels, persistants et partagés sont accessibles via interaction 3D.

Selon Matthew Ball (PDG de la société capital risque Epyllion), la valeur économique du metaverse pourrait être estimé entre 10 000 milliards et 30 000 milliards au cours de la décennie.

Le PDG de Nvidia, Jensen Wang a même affirmé qu’un jour l’économie du metaverse pourrait éclipser celle du monde réel qui est de plus de 80 000 Milliards de dollars.

L’intérêt du Metaverse a explosé depuis l’annonce de Mark Zuckerberg et le changement de nom de Facebook en Meta le 28 octobre 2021.

Des actifs virtuels pour une économie réelle

Là où cela devient particulièrement intéressant, c’est lorsqu’on observe l’évolution du chiffre d’affaires généré. Par exemple, Roblox (développeur de jeux vidéo) a généré plus de 450 millions d’euros de CA au deuxième trimestre 2021. Une goutte d’eau dans l’industrie du jeu vidéo, qui pèse 300 milliards de dollars par an, mais une goutte d’eau qui grossit très vite : elle a plus que doublé en un an. Comment ce chiffre d’affaires est-il généré ? Par la vente d’actifs virtuels. Quand j’étais au collège, j’économisais mon argent de poche pendant des mois pour pouvoir m’acheter les dernières Nike Air Base. Les adolescents d’aujourd’hui achètent des « skins » virtuelles pour que leur avatar ait l’air cool. Et, demain, ils achèteront des sacs Gucci virtuels.

Les marques, y compris les marques de luxe, sont déjà dans la course aux actifs virtuels. Par exemple, un espace virtuel baptisé « Gucci Garden » était disponible sur Roblox pendant deux semaines fin mai 2021. Gucci a également sorti une édition limitée de sacs virtuels dans le jeu, qui se sont vendus à plus de 4000 dollars.

Le marché des NFT, une économie réservée aux 1%

Le marché des NFTs n’est pas ouvert au plus grand nombre

Sur le marché des NFTs, 10 % des traders actifs réalisent 85 % des transactions et concentrent 97 % des actifs numériques. Ces chiffres sont issus d’une recherche menée par un groupe de scientifiques et publiée dans la prestigieuse revue Nature. Les scientifiques ont analysé 4,7 millions de NFTs qui ont donné lieu à 6,1 millions d’échanges, principalement sur les blockchains Ethereum et WAX. Il ressort que les catégories d’échanges les plus populaires sont celles de l’art et du gaming. Mais seule une petite minorité d’investisseurs est très active pour s’échanger ces actifs numériques.

L’étude indique toutefois que le prix moyen d’un NFT dans la catégorie Art est de moins de 15 dollars dans 75 % des cas. À ce prix-là, tout le monde peut s’offrir un morceau d’abstraction encodé sur blockchain. Seuls 1 % des NFTs émis dépassent 1594 dollars. Mais si l’économie numérique fait miroiter la perspective de jouer dans la même cour que les gros investisseurs en acquérant un morceau du clip de Booba (pour 70 euros) ou une figurine CryptoPunk (pour 66 000 dollars en moyenne), la réalité est que les gros restent entre gros. 

D’ailleurs, qui a vfaiment les moyens d’acquérir un morceau a plusieurs  millions de dollars ? Ou de débourser 458 000 dollars pour devenir le voisin du rappeur Snoop Dogg dans le métavers SandBox ? Évidemment de très gros investisseurs. Pour Andrea Baronchelli, le mathématicien qui a piloté l’étude publiée dans Nature, le marché des NFTs ne tient pas ses promesses de démocratisation et d’ouverture au plus grand nombre.

Les leaders actuels

Dans les leaders actuels du metaverse, nous pouvons citer Decentraland, un jeu où il est possible d’acheter et vendre des terrains numériques. Decentraland est donc un des premiers exemples de ce type de métavers. En plus de pouvoir jouer dans un casino virtuel, acheter des œuvres d’art ou du linge en NFT, la plateforme permet aussi d’acheter de l’espace dans son univers. 

Une entreprise canadienne (token.com) vient de débourser trois millions de dollars pour s’offrir 565 mètres carrés de «terrain» dans Decentraland, un monde parallèle numérique. Pour se faire, l’entreprise a dû débourser 618 000 «MANA», la cryptomonnaie officielle de Decentraland, qui équivaut à la coquette somme de 2,4 millions de dollars américains, soit environ 3 millions de dollars canadiens. Il s’agit de la plus grosse transaction jamais réalisée dans l’univers de l’immobilier numérique jusqu’à présent. 

Pourquoi acheter un terrain virtuel ?

Par exemple, plusieurs grandes marques de vêtement ont manifesté leur intérêt pour ces univers. Nike a notamment annoncé avoir créé son propre monde, Nikeland, dans lequel est possible de participer à différentes compétitions sportives et d’acheter des produits de la marque pour habiller son avatar. 

Tokens.com a donc vu cet engouement comme une occasion en or et a acheté ledit terrain, qui se trouve dans le Fashion Street District de Decentraland. L’entreprise espère que son terrain sera éventuellement loué ou acheté par des grandes marques de la mode pour y tenir des défilés et y développer des commerces en ligne.

Les ETFs

La gamme mondiale des ETF sur le métavers s’élargit avec le lancement du Horizons Global Metaverse Index ETF (MTAV) et du Evolve Metaverse ETF (MESH).

La gamme mondiale des ETF sur le métavers s’élargit avec le lancement du Horizons Global Metaverse Index ETF (MTAV) et du Evolve Metaverse ETF (MESH). MTAV et MESH sont à égalité pour le premier ETF sur le métavers canadien et le troisième à l’échelle mondiale après le Roundhill Ball Metaverse (META) et le Fount Metaverse ETF (MTVR).

Les fournisseurs d’ETF s’empressent de profiter de l’engouement pour le métavers après que Facebook a changé son nom en Meta, ce qui témoigne de sa stratégie visant à devenir une société du métavers d’abord, plutôt qu’une simple société de médias sociaux.

MTAV suivra l’indice Solactive Global Metaverse et investira dans des entreprises opérant dans les domaines de l’AR/VR, de l’économie des créateurs, de l’infrastructure numérique, des places de marché numériques, des jeux et du paiement numérique. En date du 28 novembre 2021, les principales positions du MTAV comprennent Nvidia Corp. (5,55 %), Apple Inc. (5,52 %), Amazon.com (5,22 %), Meta Platforms (5,17 %), Microsoft Corp. (5,16%), Alphabet (5,11%), KWEB ETF (4,97%), Visa Inc. (4,89 %), Adobe Inc. (4,81 %) et Walt Disney (4,55 %).

MESH, quant à lui, sera géré activement et investira dans un ensemble diversifié de sociétés nord-américaines, ainsi que d’autres marchés développés du monde entier, qui sont impliquées dans le développement du métavers. Au 26 novembre, les 25 positions du fonds comprenaient Alphabet (4%), Matterport (3,96%), Netease (3,95%), Cloudflare (3,94%), Roblox Corp. (3,94 %), Tencent Holdings (3,94 %), Unity Software (3,93 %), Intel Corp. (3,92 %), Sony Group (3,92 %) et Taiwan Semiconductors (3,92 %).

Les jeux play to earn

Les joueurs passionnés jouent à des jeux populaires et cherchent des moyens de monétiser leur talent et le temps qu’ils ont investi dans le jeu. Les moyens les plus courants sont la vente d’objets dans le jeu et l’offre de services de boosting. Pour le commun des mortels, l’idée de gagner de l’argent grâce aux jeux vidéo n’est pas familière. Mais pour les gamers, c’est un rêve à poursuivre.

Même si les gamers ne pouvaient pas être rémunérés par le biais des jeux vidéo, l’eSport connaît une croissance rapide. L’eSport est le concept de joueurs qui s’affrontent dans des jeux vidéo. L’un des plus grands tournois d’eSports est “The International” de Dota 2. Seriez-vous surpris d’apprendre que les équipes qui participent à ce tournoi se disputent une cagnotte de 40 millions de dollars ?

Le concept de gagner de l’argent grâce aux jeux vidéo n’est donc pas nouveau. Mais qu’en est-il de jouer pour gagner ? C’est ici que les choses prennent une tournure surprenante.

Comment fonctionne le jeu pour gagner ?

Dans les jeux “play to earn”, les articles qu’un joueur vend se présentent sous la forme de NFT (jetons non fongibles). En tant que tels, les joueurs recherchent activement ces jetons pour les échanger contre des crypto-monnaies.

Les avantages des jeux “Play to Earn

Nous pouvons examiner les avantages des jeux “play to earn” de deux points de vue : celui des développeurs et celui des joueurs. Pour le développeur, les jeux “play to earn” incitent fortement les joueurs à s’inscrire et à tenter leur chance dans un jeu qui peut être potentiellement rémunérateur. 

Mais il faut y consacrer beaucoup de temps et d’engagement. Les jeux “play to earn” peuvent être si gratifiants que les joueurs peuvent potentiellement vendre des NFT pour des centaines de milliers de dollars.

Dans Axie Infinity, un joueur a vendu un NFT pour 300 Ethereum. En dollars américains, ce montant se situe juste au-dessus de 1 million. Cela peut être une motivation suffisante pour n’importe quel joueur pour essayer un jeu play to earn et espérer découvrir un NFT qui vaut des centaines de milliers de dollars. Mais ne mettez pas tous vos espoirs dans le même panier : les NFT d’un million de dollars sont extrêmement difficiles à trouver. 

Actuellement, il existe plus de 1 300 jeux en cryptomonnaie à gagner sur la blockchain. Ce nombre peut être faible et incomparable avec les jeux modernes, mais ce n’est qu’un début. Selon DappRadar, 80 nouveaux jeux sont créés sur la blockchain chaque mois. À mesure que le concept gagne en popularité, d’autres jeux verront le jour. Certains des meilleurs jeux de crypto-monnaies comme Axie Infinity, Splinterlands, Alien World, Bomb crypto, et bien d’autres, comptent des centaines de milliers d’utilisateurs. Le détenteur du record actuel est Splinterlands avec 310 000 utilisateurs enregistrés.